jeudi 20 mars 2014

Fete de la femme ... en chaleur !


Journée Internationale de la Femme :




8 MARS :
Journée chômé et payé en l’honneur des femmes. Pour ce jour de fête, les couples, les familles, « les vieilles » … sortent. Tout le monde dehors au maquis. De plus, un pagne spécifique est commercialisé tous les ans. Je pense que ce doit être le pagne le plus vendu au Burkina Faso, car on peut croiser des personnes avec durant l’année entière. De mon côté, nous sommes allés fêter sous les manguiers et manger poulets flambés. Nous sommes allés manger poissons braisés en famille. Dernière escale « au maquis bal-poussière » ou les vieilles du quartier « s’enjaillait » en buvant la bière, et en dansant. En illustration, des photos de cette journée : Grand jeu (ça faisait longtemps) : retrouver le pagne du 8 mars sur chaque photo, et dire Combien de personnes au TOTAL sur ces 4 photos portent ce pagne ? A gagner, une soupe de jarret (et voir avec Molly pour partager les os)











Petit commentaire personnel : les conditions des femmes sont assez difficile ici : obéissance aux maris ou au père, difficulté de trouver une femme vivant seule, excisions encore réalisées … mes explications personnelles sont peut-être aussi valable dans pas mal de pays à travers le monde : Bon courage à nos mères, nos femmes, et nos filles ! le monde change(ra ?) !


« Y’a des détails qui trompent pas ! » depuis plusieurs semaines :

Des coupures d’électricité quasi journalière, pouvant durer plusieurs heures, Y’a des détails qui trompent pas ! 
Au départ pour le travail,  il fait 32° C à 8h30, Y’a des détails qui trompent pas ! 

Des petits boutons rouges apparaissent sur la peau, et les démangeaisons vont suivre, Y’a des détails qui trompent pas ! 

Difficulté d’avoir une bière très fraîche au maquis, Y’a des détails qui trompent pas ! 

Prendre plusieurs douches « chaudes » (pas encore installée à la maison ?) par jour (enfin, quand il y a l’eau), Y’a des détails qui trompent pas ! 

Se réveiller en sueur, les draps trempés, Y’a des détails qui trompent pas ! 

Boire des litres … d’eau … sans aller pisser, Y’a des détails qui trompent pas ! 

Ya toulgo (il fait chaud)

La saison chaude est arrivée ! ! !  Vous l’auriez compris, ce n’est pas la saison la plus facile à vivre pour moi ici … on va se réhabituer … ça va aller ! Pour l’instant, il y a encore un peu d’air par moment … au dire des burkinabè, ce ne sera plus le cas au mois d’avril ! … ne m’en voulez pas si je ne trouve plus la force d’aller au cyber …

Le travail va, la santé globalement aussi, les amours et la famille toujours au rendez-vous ! Prenez soin de vous !






mardi 4 mars 2014

Direction TENKODOGO

Le week end dernier, direction l’Est, 
à 200 Km de Ouagadougou, vers la frontière du Niger, 
pour une arrivée à Tenkodogo
 en faisant un crochet par Kabouda, petit village de brousse.
ALLER : Sortis de Ouaga vers 9h30, les motos se font de plus en plus rares, pour laisser place aux véhicules en tout genre (camions, citernes, car, mini-bus …). Le goudron est globalement bon, et les paysages rencontrés variés : genre savane clairsemée, quasi désertique, minéral, agricole … mais la couleur dominante reste le rouge ! (voir photos à suivre). La première partie du trajet se fait à allure modérée (de 50 à 70 Km/h), avec des pauses de poses, et l’admiration du paysage.




Au bout d’une petite centaine de Km, sortir du goudron et suivre la direction de Kabouda (qui veut dire « on ne juge pas »). Attention, après il n’y a plus de panneaux (déjà qu’il n’y en avait pas beaucoup … d’après le chef, ce sont les forgerons qui les volent) tourner à droite … comment  savoir où ? Comme dirait le dicton : « Nous ne sommes pas perdus tant que nous avons la bouche »… 20 Km de pistes (très convenable par rapport aux 6 mètres de Ouaga), mais largeur très variable, avec des franchissements de barrières de pluie à gérer (aménagement bétonné pour consolider les gués … enfin là, il n’y a pas beaucoup d’eau actuellement !). Arrivé au village, direction le chef de village (le naaba)  pour le saluer.

PAUSE à KABOUDA : Le chef offre une canette de bière : tout se perd ! on nous offre même plus le dolo ? (bière traditionnelle). Discussion sur le village, les familles, la France … Au Burkina, chez les mossis, les chefs coutumiers sont reconnaissables à leur chapeau, qui précisent aussi « le grade » des chefs les uns, par rapport aux autres. Le chef joue un rôle dans le tissu social et le règlement des conflits entre les personnes. Les 3 piliers de la stabilité du pays sont pour une majorité des burkinabè : la politique – la religion – la coutume (et tout ceci se mélange, avec différents points de vue pour chaque selon les individus)

Ndlr : bulletin météorologique : Nous avons hésité à reporter notre voyage à cause du vent poussiéreux Vendredi (genre brouillard … mais avec du sable !). Le vent est présent depuis plusieurs jours. Aujourd’hui, ça va, bulletin ce matin à la radio : « journée ensoleillée à Ouagadougou, la température ne devrait pas dépasser 37°C » nous voila rassuré, de savoir qu’il ne va pas faire chaud ! ? !
ARRIVEE  à TENKODOGO vers 17 h, juste avant la tombée de la nuit. Réception et soirée en famille. Le dimanche, petite balade pour se mettre en appétit (photo du baobab voisin de la cour, un de mes arbres préférés ici, celui-ci est vraiment LARGE !), « apéro », puis dégustation du porc au four local, préparé genre saucisse : A découvrir ! (photo des vautours, à 10 m du four, proches des plats, pour récupérer les jus de lavage, et surtout les os). Retour à la maison, pour encore manger un petit bout … départ vers 15h.
RETOUR Express : En 3 1/2 heures de routes, pas de photos, ni de pause ! J’ai appris à doubler un car dans un rond-point, ou les camions lors des franchissements des « gendarmes couchés » présents à l’entrée s des majorités des « villes » traversées (noms des dos d’ânes, ceux-ci dépassent rarement le nombre de 3 ou 4, mais il ne faut pas s’amuser avec eux !). Vitesse variant entre 50 et 90 Km/h (dans des longues lignes droites dégagées facilitant la conduite), sachant qu’il y avait beaucoup moins de monde sur la route qu’à l’aller. Soleil de face, pendant tout le trajet (genre, je rentre en soirée de Nantes vers Quimper, en plein mois d’Aout), mais au Burkina, c’est coups de soleil garantis (enfin ça va, j’ai connu pire en moto … voir posts précédents).

Pensée et commentaire du jour : La notion de famille est très importante au Burkina. On peut se fâcher avec ses amis, mais on ne choisit pas sa famille … qui restera souvent présente, et d’un soutien (moral, voir financier dans la mesure du possible). Cette famille devient aussi plus grande (grand oncle, cousins éloignés …), voir même appartenance au même village. En lien, une chanson que j’ai composée pour l’anniversaire de mon « petit frère », Modeste, qui fut, entre autres, mon colocataire l’année dernière (voir posts précédents).
BONNE ROUTE ! ! ! ! ! ! ! 
P.S : Mise en page des photos compliquée aujourd'hui ... mais connexion bonne