Le week end dernier, direction l’Est,
à 200
Km de Ouagadougou, vers la frontière du Niger,
pour une arrivée à Tenkodogo
en
faisant un crochet par Kabouda, petit village de brousse.
ALLER : Sortis de Ouaga vers 9h30,
les motos se font de plus en plus rares, pour laisser place aux véhicules en
tout genre (camions, citernes, car, mini-bus …). Le goudron est globalement
bon, et les paysages rencontrés variés : genre savane clairsemée, quasi
désertique, minéral, agricole … mais la couleur dominante reste le rouge !
(voir photos à suivre). La première partie du trajet se fait à allure modérée
(de 50 à 70 Km/h), avec des pauses de poses, et l’admiration du paysage.
Au bout d’une
petite centaine de Km, sortir du goudron et suivre la direction de Kabouda (qui
veut dire « on ne juge pas »). Attention, après il n’y a plus de
panneaux (déjà qu’il n’y en avait pas beaucoup … d’après le chef, ce sont les
forgerons qui les volent) tourner à droite … comment savoir où ? Comme dirait le dicton :
« Nous ne sommes pas perdus tant que nous avons la bouche »… 20 Km de
pistes (très convenable par rapport aux 6 mètres de Ouaga), mais largeur très
variable, avec des franchissements de barrières de pluie à gérer (aménagement
bétonné pour consolider les gués … enfin là, il n’y a pas beaucoup d’eau
actuellement !). Arrivé au village, direction le chef de village (le
naaba) pour le saluer.
PAUSE à KABOUDA : Le chef
offre une canette de bière : tout se perd ! on nous offre même
plus le dolo ? (bière traditionnelle). Discussion sur le village, les
familles, la France … Au Burkina, chez les mossis, les chefs coutumiers sont
reconnaissables à leur chapeau, qui précisent aussi « le grade » des
chefs les uns, par rapport aux autres. Le chef joue un rôle dans le tissu
social et le règlement des conflits entre les personnes. Les 3 piliers de la
stabilité du pays sont pour une majorité des burkinabè : la politique – la
religion – la coutume (et tout ceci se mélange, avec différents points de vue
pour chaque selon les individus)
Ndlr : bulletin météorologique :
Nous avons hésité à reporter notre voyage à cause du vent poussiéreux Vendredi
(genre brouillard … mais avec du sable !). Le vent est présent depuis
plusieurs jours. Aujourd’hui, ça va, bulletin ce matin à la radio :
« journée ensoleillée à Ouagadougou, la température ne devrait pas
dépasser 37°C » nous voila rassuré, de savoir qu’il ne va pas faire
chaud ! ? !
ARRIVEE à TENKODOGO vers 17 h, juste avant la
tombée de la nuit. Réception et soirée en famille. Le dimanche, petite balade
pour se mettre en appétit (photo du baobab voisin de la cour, un de mes arbres
préférés ici, celui-ci est vraiment LARGE !), « apéro », puis
dégustation du porc au four local, préparé genre saucisse : A découvrir !
(photo des vautours, à 10 m du four, proches des plats, pour récupérer les jus
de lavage, et surtout les os). Retour à la maison, pour encore manger un petit
bout … départ vers 15h.
RETOUR Express : En 3 1/2
heures de routes, pas de photos, ni de pause ! J’ai appris à doubler un
car dans un rond-point, ou les camions lors des franchissements des
« gendarmes couchés » présents à l’entrée s des majorités des
« villes » traversées (noms des dos d’ânes, ceux-ci dépassent
rarement le nombre de 3 ou 4, mais il ne faut pas s’amuser avec eux !). Vitesse
variant entre 50 et 90 Km/h (dans des longues lignes droites dégagées
facilitant la conduite), sachant qu’il y avait beaucoup moins de monde sur la
route qu’à l’aller. Soleil de face, pendant tout le trajet (genre, je rentre en
soirée de Nantes vers Quimper, en plein mois d’Aout), mais au Burkina, c’est
coups de soleil garantis (enfin ça va, j’ai connu pire en moto … voir posts
précédents).
Pensée et commentaire du jour : La
notion de famille est très importante au Burkina. On peut se fâcher avec ses
amis, mais on ne choisit pas sa famille … qui restera souvent présente, et d’un
soutien (moral, voir financier dans la mesure du possible). Cette famille
devient aussi plus grande (grand oncle, cousins éloignés …), voir même
appartenance au même village. En lien, une chanson que j’ai composée pour
l’anniversaire de mon « petit frère », Modeste, qui fut, entre
autres, mon colocataire l’année dernière (voir posts précédents).
BONNE ROUTE ! ! ! ! ! ! !
P.S : Mise en page des photos compliquée aujourd'hui ... mais connexion bonne
joli post , plein de tendresse biz M&MT
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